Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Let Me Dream

Ici, vous trouverez tous mes écrits publiés tous les dimanches. Bonne lecture ! #LDREAM

Chapitre 1 : Parti mais jamais oublié

Première couverture du livre

Première couverture du livre

Point de vue de Felicity :

Je n'arrive toujours pas à le croire ! Il est parti et il n' y a aucun moyen de le faire revenir. Je... On l'a perdu. Pour toujours.

Cela fait deux semaines qu'on a tous quitté Narda Parbat en le laissant derrière nous avec cette équipe de tueur. Et une semaine qu'on l'a revu, totalement changé ! Je ne sais pas combien de temps je vais tenir. Je n'en peux plus de passer mes nuits à pleurer, à ne pas trouver le sommeil. De passer mes journées à faire semblant d'aller bien au travail et d'être forte devant les autres. Je le veux, lui, prêt de moi !

Assise devant mes ordinateurs dans le sous sol, je repense à notre nuit avant qu'il ne devienne cet autre homme. Du contact de ses doigts sur ma peau, de sa bouche sur la mienne et sur mon corps… Il avait été si doux, si attentionné... Si... LUI !

_ Felicity !, crie John, derrière moi, me tirant de ma rêverie érotique.

_ Quoi ?, je réponds instinctivement.

Il s'avance vers moi et s'agenouille pour être à ma hauteur.

_ Tu devrais dormir un peu !, me murmure-t-il

Baissant la tête, portant mes mains à mes yeux, je lui dis dans un soupir :

_ Je n'y arrive pas !

Relevant mon menton de son index, il plonge ses yeux marron dans les miens.

_ Tu dois te reposer ! Tu as l'air tellement exténué !, commence-t-il.

Il marque une courte pause puis reprend :

_ Si tu ne veux pas être seule, on a une chambre d'amis à la maison et tu es la bienvenue !

Me mordant la lèvre pour éviter de craquer, je décline poliment son invitation. Ce n'est pas être seule le problème, c'est le fait qu'il soit si loin de moi, de nous tous ici ! De penser qu'il est là-bas avec cette bande d'assassin qui lui apprend à devenir un homme sanguinaire et cruel. Un homme qu'il n'est pas !

_ Tu es sûre ?, demande-t-il en fronçant légèrement les sourcils

_ Oui, certaine !, je lui réponds d'une petite voix

En voyant, Laurel et Théa entrer, il se lève pour les saluer. On se mit alors tous au travail.

On est là depuis bientôt deux heures et rien ne se passent : on décide tous de rentrer chez nous. Laurel part la première, suivit de Théa.

John et moi restons pour mettre en ordre certains dossiers avant de partir.

_ Bon Lyla et Sara m'attendent. Bonne nui t Felicity !, me dit-il.

_ Bonne nuit John !, lui dis-je en souriant.

En me levant, ma tête se met à tourner et je commence à tanguer. En me rattrapant, je fais tomber mon sac à main, interpellant John, qui a aussitôt accouru pour m'aider. Il m'a assise et est allé chercher un verre d'eau. Posant une main sur mon front, je constate que ce dernier est bouillant et en sueur. John me tend le verre que je prends sans hésiter. Je bois deux gorgés.

_ Que s'est-il passé ?, me demande-t-il.

_ Ce n'est rien juste la fatigue, ne t'inquiète pas !

_ Dans ce cas je te ramène !, m'ordonne-t-il.

Il m'accompagne jusqu'à la porte. En l'ouvrant, il me conseille ou plutôt m'ordonne de dormir avant de s'en aller. J'entre et ferme derrière moi. Je vais

immédiatement sous la douche. L'eau chaude m'aide à me relaxer. Après avoir enfilé un jogging gris et un débardeur rose, je me rends dans la cuisine pour faire chauffer de la soupe.

Devant un documentaire sur les guépards d'Afrique, j’apprécie mon repas.

Une heure plus tard, la vaisselle finie et mes dents brossées, j'entre dans mon lit et essaye de dormir.

Le lendemain matin, mon réveil sonne vers 7h30. Je suis fatiguée. J'ai passé une nuit interminable, je n'ai presque pas dormis, comme chaque soir depuis son départ. Je trouve quand même le courage de me lever. Assise sur le bord de mon lit, je cherche à l'aveugle mes chaussons.

En me dirigeant vers la cuisine, je sens mon ventre tourbillonné, il cri famine… Mais en passant la porte, prise de nausées, j'accoure dans la direction inverse : direction les toilettes !

Adossée à la baignoire, j'ai la tête qui tourne et me fait de plus en plus mal, comme si on m'enfonçait des couteaux dans le crâne ! J'essaye en vain de me lever.

Après cinq bonnes minutes, je décide enfin à sortir de la salle-de-bain, sans oublier de prendre le cachet contre les maux de tête et de ventre, et pars préparer du café et des tartines de confiture. Assise au comptoir, je commence à déguster mon petit-déjeuner et gobe les deux des cachets.

Le repas terminé, je jette la boîte de tartines, vide, et aperçois le sachet de soupe d'hier soir. Soudain je commence à me demander si ce dernier n'était pas périmé. En prenant l'objet en question je vois que non ! Bon, et bien dans ce cas là, tout ça est dû sûrement aux événements récents, le départ d'Oliver, le stress du travail du jour et de nuit, et mes cauchemars...

8h00, je sors de chez moi pour aller à Palmer Technologies. La circulation est plutôt fluide : en à peine un quart d'heure je suis arrivée. Le vendredi Ray et moi n'avons généralement pas beaucoup de chose à faire. Seulement remplir quelques paperasses et nous travaillons surtout sur son costume.

Durant l'après-midi, nous commençons à travailler sur « The Atom ». Ray a du remarquer mon état d’extrême fatigue car il ne me donne que très peu de chose à faire.

_ Tu es sûr que tu ne veux pas rentrer chez toi ?, me demande-t-il soudain.

_ Non ça va aller, mais merci !, je lui réponds, concentrée.

Je reçois un mail d'un des collaborateurs et appelle Palmer pour le prévenir. Il vient s'installer à côté de moi et nous commençons à lire le document en question. Il ne dit rien d'important : nous devons seulement signer le contrat ci-joint et le renvoyer au plus vite. J’imprime le document et, au moment de me lever pour aller le récupérer, ma tête me joue une nouvelle fois un tour et je me retrouve assise sur ma chaise avec une main sur mon front bouillant.

_ Est-ce que ça va ?, me demande Ray.

Je hoche la tête en guise de réponse, encore un peu étourdie.

_ Je pense que tu devrais rentrer chez toi et aller voir un médecin, dit-il.

_ Non je vais bien, je t'ai...

_ Non vas-y ! Que vais-je faire d'une vice présidente malade ! Je veux que tu te soignes !, me coupe-t-il.

Résignée, je prends mes affaires et pars directement chez mon médecin.

Après dix minutes d'attente il m'appelle enfin.

_ Bonjour Mademoiselle Smoak ! Alors que vous arrive-t-il ?, me demande-t-il.

_ Et bien depuis quelques jours je ne me sens pas très bien, je réponds

Il sort mon dossier et poursuit :

_ Qu'avez-vous eu exactement ?

_ J'ai mal à la tête et des étourdissements et ce matin j'ai eu des nausées, je réponds.

_ Des nausées tous les matins ?

_ Non… juste ce matin, dis-je machinalement.

_ De quand date vos dernières règles ?, me demande-t-il en me regardant avec insistance.

_ Je ne sais pas exactement ! Laissez moi un instant…

Je déverrouille mon téléphone puis, jette un coup d’œil sur l'application très pratique qui me permet d’observer mon cycle menstruel.

_ Je les ai eu il y a…, je commence

Non ce n’est pas possible... C'est impossible, je n'ai jamais été en...

_ Je suis en retard de deux jours, finis-je en relevant la tête vers lui.

_ Vous avez eu des rapports ces derniers temps ?, me questionne-t-il la tête légèrement inclinée vers la droite.

_ Eh bien, il y a deux semaines... mais c'est tout... Si vous pensez que je suis enceinte, c'est impossible, je prends la pilule !, dis-je en élevant la voix.

Les larmes aux yeux, je prends ma tête entre mes mains... Je ne peux pas être enceinte. J’ai pris mes précautions !

Voyant mon désarroi, il reprend tranquillement :

_ Vous savez Mademoiselle, la pilule n'a que 99,9 % de réussite et ...

_ Et je fais partie des 0,1 %…, je le coupe.

Posté devant sa commode, il ouvre les nombreux tiroirs pour chercher je ne sais quoi. Un bébé ! Un bébé d'Oliver ! L'homme que j'aime le plus au monde. Je vais avoir un bébé. Une femme est censée sauter de joie devant ce genre de nouvelle mais là, dans ma situation, je... je ne suis pas prête... Je me suis toujours promis d'être mariée pour que mon enfant ne souffre pas de l'absence d'un père comme moi j'en ai souffert... Et puis comment annoncé à mon futur enfant que son père est le chef de la, ligue des assassins...

_ Bien, tout d'abord j'aimerais que vous uriniez dans ce pot, me dit-il soudainement en me tendant ce dernier.

_ D'accord…, dis-je encore sous le choc.

_ Les toilettes sont juste là, continue-t-il, en pointant du doigt la porte se trouvant à ma gauche. Prenez le temps qu'il vous faut !

J'entre difficilement dans la pièce. Pensant aux conséquences… Et si le test était positif. Comment l'annoncerai-je à ma mère ? À Diggle ? Laurel ? Ray ? Oliver ? Oh mon dieu, Oliver ! Après tout, malgré tout ce qu’il se passe, il est en droit

de savoir qu'il va être père. Comment va-t-il réagir ? J'ai peur de ce qui va se passer quand je sortirai de ses foutus toilettes. Cela va changer ma vie. Pour toujours. Ou pas !

Il trempe un petit papier cartonné dans mon pot d'urine. Dans quelques secondes j'aurai le verdicts. Si je ne suis pas enceinte je pourrai vivre ma vie comme elle était avant, reprendre le cours des choses : mon stress, mes pleures, mes angoisses, mes peurs... Mais si jamais je le suis, je vais devoir ...

_ Maman, maman !, crie une petite voix dans la cuisine.

_ Oui mon cœur ?, je réponds assise sur le canapé devant la télévision.

Une petite princesse, d'environ quatre ans, court et saute dans ma direction pour arriver sur mes genoux et me prend enfin dans ses petits bras. Sa tête est enfouie au creux de mon cou et ses boucles blondes caressent mon visage. Elle est d'une beauté incroyable. Après quelques secondes, elle plonge son regard bleu dans le mien et me demande :

_ Dit, on peut faire des cookies ? S'il-te-plaît, s'il-te-plaît, s'il-te-plaît !

_ Mais bien sûr ma chérie !, je dis, souriante.

_ Chouette ! Allons-y alors !

On se lève toutes les deux du canapé, elle dans mes bras, et on se dirige dans la cuisine. Dès que je la pose par terre, elle se tourne vers moi et me regarde avec... tant d'amour. En contemplant ce qui m'entoure pour ensuite revenir sur son si beau visage, tout me paraît si parfait... si paisible... si réel et nous sommes si heureuses... Je ne pouvais imaginer mieux !

_ Mademoiselle Smoak ? Mademoiselle Smoak ?

_ Alors ?, je demande, brutalement sortie de mes pensées.

Je ne sais pas comment décrire ce que je ressens en ce moment mais je sais au plus profond de moi, maintenant, que si j'ai ce bébé, je serai la femme la plus comblé au monde parce que...

_ Félicitation ! Vous êtes bien enceinte !, me dit-il enfin.

Je vais avoir un bébé ! Un bébé de mon Oliver ! Oh mon Dieu, je n'arrive pas à le croire ! Je vais être maman ! Les larmes me montent aux yeux. Comme je l'ai dit, il n'y a pas de mot pour décrire ce moment. Certes je n'étais pas partante mais maintenant que je sais que j'attends un bébé. Ce bébé est une parti d'Oliver, une petite partie qui restera à jamais près de moi. Je sais que cela peut paraître égoïste mais je pense que ce bébé m'aidera à surmonter tout ce que je traverse. MON bébé va m'aider à garder la tête hors de l'eau, à vivre pour lui et LUI seulement. Et je sais au plus profond de moi que je l'aimerai plus que tout car c'est MON bébé et celui d'Oliver. Et j'ai appris une chose depuis quelques temps. On doit vivre le moment présent. Et même si ce bébé n'était pas attendu, je pense qu'il est là car il doit me ou plutôt nous donner de l'espoir d'avancer quoi qu'il arrive et dans notre cas avancer malgré une perte.

Avec ce bébé, une partie d'Oliver ne sera jamais oublié car cette partie de lui vivra avec nous. Parti mais jamais oublié !

© Tous droits réservés

#LDREAM

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article